Vous êtes ici...

Pas de traduction pour ce texte.

Celui qui pratique la charité au nom de l’Eglise ne cherchera jamais à imposer aux autres la foi de l’Eglise. Il sait que l’amour, dans sa pureté et sa gravité, est le meilleur témoignage du Dieu auquel nous croyons et qui nous pousse à aimer.

Benoit XVI, dans son Encyclique « Deus caritas est »

beatification lys

Le 13 novembre 2005, le Père de Foucauld était béatifié par Benoît XVI à l’issue d’un long processus initié en 1927 et terminé sous l’égide de Mgr Claude Rault, évêque de Laghouat en Algérie et grand ami de la communauté de Tibhirine.

De même, Mgr Teissier, archevêque d’Alger a souhaité introduire la cause de la béatification des 19 religieux victimes des violences en Algérie entre 1994 et 1996 dont les 7 moines de Tibhirine.

S’ils sont restés au milieu de la violence de la guerre civile qui ravageait l’Algérie et notamment la zone de Médéa et de Chréa où était situé le monastère Notre Dame de l’Atlas, c’est bien pour continuer à servir et à prier hic et nunc. Prier, car la prière est consubstantielle à la vie monastique. Elle rythme la journée et la nuit avec les 7 heures monastiques. Servir, car la charité est, comme le souligne St Paul, la première des vertus. « ubi caritas, deus ibi est » répétait souvent le Père Christian de Chergé dans ses réflexions sur le fait de rester. Servir au dispensaire, servir dans le travail de la terre avec leurs associés algériens, servir dans l’accueil et l’écoute. 

En décidant ainsi de rester malgré l’adversité, en se confiant à la Providence, ils ont suivi les traces d’un Père de Foucauld, d’un Maximilien Kolbe, de ces « martyrs de la charité » pour reprendre la belle expression du pape Jean-Paul II. « N’y a-t-il pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ? ».

A ce sujet, il convient ici de préciser que « martyr » vient du grec et a pour première signification « témoigner ». Cette communauté, sur cette terre souffrante d’Algérie, a témoigné de la vertu de foi et de la vertu de charité, dans une espérance chevillée au corps. Elle a ainsi perpétué ce que depuis 1500 ans les moines font à travers le monde et dans l’histoire : servir l’humanité par la prière en s’associant au sacrifice rédempteur du Christ.